
Le Prestige est un film que je classe facilement parmi mes films préférés. Il m’a laissé le souvenir indélébile d’un film captivant aux twists renversants. C’est une marque de fabrique assez commune aux films de Nolan, mais c’est celui chez lequel cela m’a le plus marqué. Et l’avoir redécouvert il y a quelques jours n’a en aucun cas changé mon impression sur ce film, un véritable tour de magie de deux heures.
Le Prestige, c’est une quête de vérité dans un monde de fantaisies et de faux-semblants. L’univers de la magie, si éblouissant en tant que spectateur, devient amer et machiavélique dans la vraie vie. Ce que fait ici Christopher Nolan, ce n’est pas simplement mettre en scène la rivalité intestine entre deux prestidigitateurs cherchant à réaliser le tour le plus bluffant de l’histoire. Son but, c’est bien de mettre le spectateur face à un tour de magie grandeur nature, le tour ultime qui fait que nous ne discernons plus ce qui relève du spectacle et de la réalité.
Cependant, il s’avère que le film suit un schéma narratif particulier, dont le parallèle avec le déroulement d’un tour de magie s’établit rapidement. D’abord, Nolan nous présente quelque chose d’ordinaire, deux magiciens qui travaillent en équipe : Alfred Borden (Christian Bale) et Robert Angier (Hugh Jackman), et dont le destin va être bouleversé par un drame tragique en pleine représentation. Ensuite, il utilise cette situation pour pousser les deux magiciens dans leurs propres retranchements, à exploiter tout le potentiel de leur talent et de leur ingéniosité pour se piéger l’un l’autre à travers des tours toujours plus poussés. Enfin, se dévoile la pièce maîtresse, le prestige, la réapparition, le parachèvement d’un tour spectaculaire dont le spectateur, toujours dubitatif tout du long, se rend compte de l’évidence, et qu’il a été berné.
Ce n’est pas son film le plus connu, mais sans doute mon préféré. Nolan réalise ici un film tout en maîtrise, tant sur l’ambiance, que les acteurs, l’intrigue et son déroulement. Je vous invite donc, si ce n’est pas dans le cas, à entrer dans la salle, à vous installer, et à vous laisser emporter. Ne cherchez pas à comprendre, vivez, rêvez et admirez.
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